Dans le cadre de
l’adaptation de sa vision philosophique
La pandémie du
coronavirus, qui décime actuellement le monde entier, quel qu’en soit le
continent, amène à tirer des leçons sur le fonctionnement civilisationnel des
hommes, dicté par les pays développés, en général, et par ceux occidentaux, en
particulier, sous le couvert de la mondialisation. Se saisissant de la
question, l’artiste peintre et sculpteur béninois, Elon-m Tossou, pointe du
doigt le dévoiement des mœurs, fondé sur le dos tourné aux principes
intrinsèques de la nature.
Elon-m Tossou, en pleine méditation vespérale, pour sortir l'Afrique du coronavirus |
Des « fantômes
terrestres », des « êtres cyniques sans foi ni loi », « qui ne connaissent plus
la valeur de ce qu’ils sont ». Le diagnostic que pose Elon-m Tossou, artiste
peintre et sculpteur béninois, des comportements humains au bout desquels se
retrouve, selon lui, la pandémie du coronavirus dont le caractère dévastateur
rendant impuissantes de nombreuses puissances économiques, moteurs du monde,
amène à se poser des questions. Se livrant à cet exercice, il analyse :
« La solution au coronavirus se trouve à côté mais les hommes ne la
perçoivent pas à cause du manque de respect pour lui-même par l’être
humain : il viole les règles de l’univers, il chosifie l’homme, il défie
Dieu dont il croit qu’il détient tous les pouvoirs à cause des nombreuses
connaissances qu’il a pu accumuler ».
Placide, il détaille :
« Concernant la chosification de l’homme, on est allé jusqu’à vouloir
essayer un projet de vaccin sur les Noirs, des êtres humains considérés par
d’autres comme des hommes de seconde zone. Ce sont des comportements que
réprouvent les lois cosmiques et dont beaucoup d’autres, de cette nature, qui
ont eu cours à travers plusieurs siècles, ont contribué à faire naître le
coronavirus qui, sans pitié, décime l’univers, à partir des pays considérés
comme les plus forts, les plus puissants : voilà une leçon dont on devrait
se saisir afin d’en découvrir les tenants et les aboutissants. On doit
respecter la terre ».
Entrevoyant les
solutions possibles à cette pandémie, Elon-m Tossou n’y va pas par quatre
chemins : « Je pense qu’elles se trouvent en Afrique au niveau des
prêtres des religions endogènes qui se synthétisent autour du vodoun. Les
responsables au plus haut sommet du vodoun, au Bénin, devraient taire leurs dissensions
et se donner la main ».
A en croire l’artiste,
cette étape cardinale franchie, il faudrait se tourner vers les divinités
concernées par le coronavirus que sont rien d’autre que le ’’Sakpata’’, dieu de
la terre, et ’’Dan’’, dieu de l’air. Il ne manque pas de justifier son
choix : « La terre est le pivot de toute chose », commence-t-il,
avant de conclure : « Quoi qu’on fasse dans l’univers, on revient
inévitablement à la terre pour que ce qu’on fait ait un sens, une
valeur ».
Ainsi, selon lui, ’’Sakpata’’ qui, d’ailleurs, s’occupe des
maladies, devrait être appelé pour prendre le contrôle de tous les éléments
négatifs nuisibles sur la terre actuellement, dont le coronavirus, et les
anéantir afin que les hommes retrouvent la santé, la paix et l’équilibre.
« A la fin de ce processus se trouve la divinité ’’Lègba’’, le messager,
sur qui devra être déchargé tous ces facteurs nuisibles afin qu’il les
métamorphose en des éléments positifs et profitables à l’homme », chute
provisoirement l’artiste.
Toujours selon Elon-m
Tossou, ’’Dan’’ devra aussi intervenir parce qu’il est la divinité qui domine
l’air par lequel passe le coronavirus pour atteindre l’homme, le fragiliser et
l’abattre. En tant que distributeur de la richesse, il sera mis à contribution
pour faire renaître la prospérité sur la terre après l’éradication du
coronavirus.
« Pour moi, le
plus important serait que l’Africain retourne à ses valeurs, à ses traditions »,
conclut l’artiste. « En effet, avec une simple plante, sur recommandation
des sages des religions endogènes, une solution efficace peut être trouvée au
coronavirus alors que le malheur de l’Africain est de tout attendre de l’Europe
alors que tout est ici, chez nous, dans notre pays, sur notre continent, sans
recours à l’occident », achève-t-il définitivement.
Marcel Kpogodo
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